terça-feira, 31 de janeiro de 2012

La Place Rouge


Jérome se promenait à la recherche de fleurs. C'était le printemps et il aimait regarder l'épanouissement des couleurs et des parfums après trois mois d'obscurité.

Il se promenait et une chanson resonait obstinément dans sa tête errante:

"La Place Rouge était vide
Devant moi marchait Nathalie..."

Oui, bien sûr! Il avait aussi sa Nathalie. Elle n'était pas blonde comme la guide en Russie, elle ne parlait rien en phrases sobres, mais elle était jolie... Plus jolie que les plaines d'Ukraines. Plus charmante que la neige blanche qui tombait sur la ville où ils habitaient.

Tous les matins les deux jeunes prenaient l'autobus et allaient ensemble à l'université. Le garçon étudiait la médecine, la fille faisait l'ingénierie. Un jour, Jérome pensait, certainement un jour magique, les deux amis pourraient arranger ces sciences-là pour expliquer, par exemple, la mécanique d'amour, ou le statique des heures. Le flux du temps, mauvais fantôme qui n'existe pas, cependant passe, impatiemment...

Il y avait des jours où ils dormaient pendant les parcours. Quand cela survenait, leurs rêves coincidaient: un petit bois, des chemins couverts de roses, un perroquet à parler le français du port de Marseille, des autruches jaunes, des canards bruyants, des sorcières antiques, des chaudrons, des Chaldéens... Trois pyramides qui luisaient comme des lunes d'or dans la brume épaisse. Soudain, la nef tournait à droite, l'Univers tournait à gauche et ils se trouvaient déjà au café Pushkine, où ils buvaient un chocolat très noir. Il faisait froid dehors, les drapeaux rouges s'agitaient comme une hemorragie au vent violent de l'hiver communiste...

Une fois, Nathalie est descendue et n'est plus revenue. Elle avait obtenu son diplôme universitaire et n'avait pas besoin de voyager tous les jours. Mais Jérome ne le savait pas, ne pourrait pas le savoir. Il pensait qu'elle était en retard, qu'elle avait oublié de se lever, qu'elle était chez elle, dans son lit, en écoutant une chanson italienne. Il pensait que le matin suivant elle viendrait, la semaine suivante elle serait là de nouveau, elle monterait les degrés de l'autobus, comme toujours.

Et pourtant elle n'est pas venue le matin, pas venue la semaine, pas venue le printemps. Et dans la petite rue du bois des rêves il marchait seul, loin de tout ce qu'il pourrait reconnaître, avec peur de la procession d'animaux et ses bruits violents, sans les yeux bleus de la belle fille pour allumer des chemins étroits...

terça-feira, 3 de janeiro de 2012

Devir


Mais que pensar naquilo tudo que vamos fazer em 2012, talvez seja a hora e o caso de pensar no que fizemos em 2011.

Lembro, por exemplo, que a primeira promessa que jurei, quando ainda lucilavam as bolhas de champagne em minha taça, foi a de enfrentar os medos. Quais? Todos eles. O que me incomodasse, o que me amarrasse os passos, o que me fizesse sombra ao sorriso surpreendido. Nem que, para tanto, tivesse de abrir mão da minha tranquilidade. Nem que, ao final do embate, a única recompensa a restar fosse a consoladora sensação de que não fiquei parado, esperando a vida me levar.

Lembro que prometi também não mais protelar. O quê? Os mínimos acontecimentos. De uma consulta no médico a um livro interessante. De um telefonema a um par de calças novas. De uma bicicleta no quintal a um parente no interior. De uma viagem sonhada à arrumação nos papéis da gaveta. De um abraço sem causa aos gravetos da paisagem de dentro.

Lembro ainda que me comprometi a algo muito simples, ou que parecia muito simples no frenesi dos fogos de artifício: dar valor. A quê? A quem? Ao que tem valor intrínseco: a barriga laranja dos sabiás que vem cantar no meu quintal; a virada olímpica na piscina; a chuva que limpa o ar e realça o brilho do sol; o carrinho de madeira que meu avô trouxe de São Pedro; o lento desfile do rio e seu encontro com o oceano; o prato na mesa, o teto na casa, a colcha, a fronha, o lençol; o pai, a mãe, o irmão; o sermão da montanha; os lírios do campo de Deus.

Lembro que afiancei procurar o lado bom do que sobreviesse. Onde? Nos recônditos da fé, se recurso mais concreto não me houvesse, mas sempre, impreterivelmente. Interpretar cada fato como ensejo para crescer, para me aprimorar. Não me esconder, não esmorecer, não fraquejar. Não ulcerar ninguém nos espinhos de meus naufrágios. Nem que o pior me acontecesse. Nem que um amigo me traísse no afã de sôfrega inveja. Nem que os favos de doce recordação estilassem gotas de fel. Nem que eu fosse tragado pelo gargalo da solidão. Nem que se esfarelasse o oásis dos tártaros. Nem que passasse a viger o silêncio babélico da fonte seca.

Lembro como se fora ontem, mês passado, mil novecentos e oitenta e seis, no tempo dos magos reis... Lembro e vislumbro que amanhã prometerei mais uma vez o que não posso cumprir. E, no devir de mais um ano, ser humano, sem resposta, hei de inquirir: o que se fez?

(30/12/2011)